Ringards ou avant-gardistes ?
Dès que l’on parle traditions, on ne peut s’empêcher de penser au « folklore ». Le mot est lâché. Sa connotation passéiste voire moqueuse (ne dit-on pas d’une situation pour le moins extravagante que « c’était folklo », d’autres diraient « abracabradentesque ») fait souvent passer les défenseurs des traditions populaires pour de doux nostalgiques du passé, réfractaires au modernisme et pour qui c’était mieux avant.
Natif de Samatan, un temps la Mecque des Traditions Populaires, grâce à Maurice Roux et à tous les anciens de la région qui n'avaient pas oublié les danses et les chants issus de leur terroir, j'ai de tout temps apprécié la simplicité, l'authenticité et la grande générosité des anciens de l'époque. Je n'avais que quinze ans et j'étais loin de faire partie de ceux que l'on classe aujourd'hui dans le troisième âge.